Vagia Sigmas

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από τον Πέτρο Τζήκα
φωτογραφία: Δημήτρης Ναυρίδης/ Newsville.be
 

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Στο τεύχος Ιουνίου φιλοξενούμε την Vaya Sigmas, μια νεαρή φωτογράφο, ελληνοβρετανικής καταγωγής που ζει και εργάζεται στις Βρυξέλλες. Μετά τις σπουδές της στις Πολιτικές Επιστήμες ασχολήθηκε με αυτό που αγαπούσε περισσότερο, την φωτογραφία, που την οδήγησε να ενταχθεί στο Atelier φωτογραφίας contraste το 2009, όπου για τρία χρόνια, συμμετείχε στις ετήσιες εκθέσεις του στις Βρυξέλλες. Το 2011, ξεκίνησε το πρώτο σημαντικό έργο της, που ονομάζεται The Pythio project. Πρόκειται για το χωριό Πύθιο που βρίσκεται στον Έβρο, το οποίο μέσα από το έργο της θα ήθελε να προβάλει, βάζοντας έτσι στην ζωή της ένα έντονο άρωμα Ελλάδας.Σκοπεύοντας να παρουσιάσει την προσωπική δουλειά της τόσο στο Βέλγιο όσο και στην Ελλάδα δουλεύει παράλληλα και άλλες τεχνικές, όπως η κατασκευή, το σχέδιο, η ζωγραφική και το βίντεο, δημιουργώντας ένα ενδιαφέρον προφίλ ανθρώπου και καλλιτέχνη που αξίζει να γνωρίσετε μέσα από τις σελίδες του FACES.

Qu'est ce que la photographie signifie pour toi ?
Un moyen d’écriture et de lecture, une façon personnelle de rendre compte du monde et d’exister dans celui-ci.

Dessin, photo, peinture, vidé comment tu combines ces différentes approches artistiques dans ta vie professionnelle ?
Si jusqu’à présent, j’ai principalement exploité le médium de la photographie dans les projets que j’ai déjà rendus public, celui-ci n’est pas toujours le plus approprié pour exprimer mon idée ou mon émotion. C’est pourquoi j’ai recours à d’autres modes d’expression visuelle, tels le dessin, la peinture ou la vidéo mais, j’envisage tout à fait la sculpture ou la performance, si le besoin s’en fait sentir. Je pense qu’il convient avant tout de trouver l’expression formelle qui traduit au mieux le message que l’on souhaite communiquer.  
La collaboration avec d'autres artistes et professionnels de l'art constitue une option pour toi? La synergie peut apporter une valeur ajoutée au début de ta vie professionnelle ?
Absolument. Les collaborations sont toujours enrichissantes et ce tout au long de la vie. C’est une piste que je suis d’ailleurs en train d’explorer pour des raisons esthétiques et formelles car je n’ai ni le sens de la gestuelle d’une danseuse ni la finesse acoustique d’un artiste son. Savoir reconnaître ses limites et s’entourer de personnes de talent fait également partie de la création d’un projet artistique.

The Pythio Project combine différents aspects artistiques mais en réalité tu arrives à dépasser la description instantanée en présentant un amalgame des caractéristiques sociaux et culturels grecs de la région de Evros. Quelle était ta motivation personnelle pour la réalisation d'un tel projet ?
Pythio est le village d’origine de mon père, qu’il a dû quitter à l’âge de six ans lorsque mon grand-père est venu travailler dans les mines de charbonnage du Hainaut en Belgique. Durant mon enfance, je suis allée à Pythio en été mais jamais plus d’une ou deux journées et seulement pour rendre visite aux membres de ma famille. Je ne connaissais donc pas vraiment ce village, que je pointais pourtant du doigt sur la carte du monde. En 2011, j’ai donc décidé de partir en repérage avec pour objectif d’aller à la rencontre de mes racines grecques : voir, expérimenter et comprendre le quotidien et les enjeux de Pythio.

Quels sont les buts artistiques de ton projet et quels sont les objectifs réels de ton choix (le message que tu veux faire passer) ?
The Pythio Project est un travail photographique à la frontière entre la démarche artistique et socio-anthropologique. Ce projet tend à rendre compte à la fois d’une découverte personnelle d’un lieu familier mais aussi d’une réalité dont on ne peut s’extraire quand on arpente les rues du village, celle de l’exode rurale et de ses conséquences sur le paysage et sur la démographie. C’est ce constat qui a déterminé l’orientation de mon projet et qui a participé au choix esthétique de nature contemplative de cette série photo.

Quelles contraintes as-tu trouvées pendant la réalisation du projet ?
La barrière de la langue n’était pas évidente à dépasser mais j’y suis parvenue en améliorant ma connaissance du grec et en m’entourant de personnes qui étaient disposées à faire la traduction. Par ailleurs, le temps était également une contrainte que j’ai dû apprendre à gérer car le rythme de la campagne grecque n’est pas celui de la capitale belge. C’est une réalité que j’ai dû rapidement accepter et qui m’a amenée à étaler mon travail sur différents séjours, ce qui a par ailleurs contribué à donner un ton contemplatif à ce projet.  

Dessiner «insomnia». Pourquoi ?
Cela s’est imposé à moi comme une nécessité lorsque j’ai traversé une longue période d’insomnie en 2012. Ce fut ma version du journal intime, ma manière de me libérer, d’évacuer quand je ne trouvais pas le sommeil.

Quelle est l'idée principale du réseau PHrame ?
PHrame est une plateforme qui promeut les nouvelles pratiques photographiques à l’ère du digital et de l’Internet par le biais d’événements photo, de conférences, de projets participatifs et d’une plate-forme en ligne. Son objectif est de donner la possibilité aux photographes – professionnels, amateurs, autodidactes – de questionner ces nouvelles propositions formelles amenées par la photographie numérique ainsi que d'acquérir des connaissances pointues en matière de nouvelles pratiques de création, promotion et diffusion de la photographie qui ont recours aux outils du Web 2.0.

Quelles sont les limites entre l'art de la photographie et la technologie ?
La relation à l’objet et sa finalité. La technologie rassemble des outils, des savoir-faire et des pratiques qui sont produits et perfectionnés en vue d’être au service de l’homme tandis que l’art a recours à des créations en vue de produire du sens, des émotions et/ou des réflexions.

En 2013, quels sont les critères qui peuvent déterminer le succès professionnel d'un artiste ?
Du point de vue du public et du marché de l’art, je dirai la reconnaissance et la vente. Du point de vue de l’artiste, cela dépend des objectifs qu’il s’est fixés.

L’implication des messages politiques au travers de l'art est elle envisageable pour toi ? Absolument. Je considère que l’art ne vise pas spécialement à flatter le goût, c’est avant tout un espace d’expression et de questionnement. L’art engagé est une conduite artistique parmi d’autres, qui est d’ailleurs fortement réinvestie en cette époque de bouleversements socio-économiques, politiques et écologiques, comme on a pu le voir lors de la Biennale d’Art Contemporain de Berlin de 2012, qui fut conçue comme une plate-forme politique. En outre, ayant fait des études en sciences politiques, je ne peux nier cette part de moi qui est socio-politiquement « éveillée » et de l’éveil à l’action, la distance n’est plus très longue. J’ai d'ailleurs un projet à forte connotation politique que j’espère pouvoir développer dans le futur et pour lequel je suis à la recherche d’une résidence d’artiste en Grèce.
Quels sont les aspect les plus caractéristiques de ta mentalité britannique et grecque ? A vrai dire, c’est une question que je me pose encore aujourd’hui, bien que je ne pense pas avoir des caractéristiques propres à l’une ou l’autre mentalité. Grandir entre la passion hellénique, le flegme britannique et le surréalisme à la belge, c’est construire quelque chose d’unique et d’hybride, une sorte de «melting pot», de «stoemeling». Au-delà de ça, je pense être moins influencée par mes origines culturelles que par ma génération et mon époque, par la vie urbaine et les enjeux de notre temps.

*A répondre en deux mots
Qui est l'artiste qui t’influence le plus ?
Un ne suffirait pas mais en vrac: Louise Bourgeois, Alec Soth, Nadav Kander, Erwin Olaf, William Klein, Sophie Calle, David Lynch, Theo Angelopoulos, Bob Wilson, …

Digital ou analogique ?
Les deux

Quelle est la condition nécessaire pour devenir photographe ?
La curiosité

Il y a des limites dans l'art ? Oui et non. Sans prêcher l'extrémisme artistique, je soutiens que l'art n’a pas à se fixer des limites et ce par souci d’authenticité. Malheureusement, cet idéal n’est pas la réalité.
A l'intérieur ou à l'extérieur ? Studio ou dans la rue ? Les deux, selon le sujet

Photographie et art: réalité ou illusion ? Interprétation

Le plus grand obstacle que tu as connu ? Le doute

Pourquoi tu aimes la photo ? Quoi de plus passionnant que d’écrire avec la lumière ? Description : https://mail.google.com/mail/images/cleardot.gif

L'inspiration pour toi est…? Une étincelle

La Grèce pour toi signifie…? La source

*Plus d’ informations:
www.vayasigmas.com, www.thepythioproject.com, Facebook.com/pages/Vaya-Sigmas

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