IMAM BAILDI: Το «made in Greece» μουσικό συγκρότημα ταξιδεύει (σ)την άλλη Ελλάδα!

Στις 14 Ιουλίου, με αφορμή την κυκλοφορία της καινούργιας τους δισκογραφικής δουλειάς, « Imam Baildi – III», το συγκρότημα μοιράστηκε με το κοινό του και τους φίλους καλλιτέχνες (την Γλυκερία, τον Εισβολέα, τον Γιώργο Μαζωνάκη, τους BATALA) που ανέβηκαν στην σκηνή μαζί του στο Θέατρο Βράχων, μια εμψυχωτική συναυλία όπου το μήνυμα ήταν ΕΝΑ : ΜΑΖΙ !

Προκειμένου κάποια στιγμή να μπορέσω να μεταφράσω την έννοια του Σαξορίνου η ακόμη και του Κλαρόφωνου στους φίλους Βέλγους, ας προσπαθήσουμε πρώτα παρακάτω να εξηγήσουμε στο γαλλόφωνο κοινό γιατί και πως τελικά οι Imam Baildi είναι « made in Greece » έδεσμα…

IMAM BAILDI, la Grèce vintage se met au goût du jour

Il est dit que l’« imam s’est évanoui » (Imam Bayildi) de plaisir en dégustant ce mets délicieux composé d’aubergines farcies à la turque…

Le groupe Imam Baildi, créé en 2005 par les frères Falireas, Orestis (DJ et basse) and Lysandros (batterie et percussions), n’a pas inventé le « rebetiko ». Loin de là, vu que ce style de musique populaire, internationalement reconnu comme le « blues grec », est apparu dans les années 20 à Athènes. Bruxelles a, quant à elle, découvert le phénomène par deux fois déjà lors du festival de Balkan Trafik, au Palais des Beaux-Arts: « Les frères Falireas ont mélangé leurs racines au hip-hop, à l’électro, aux musiques latines et balkaniques pour amener ce grand répertoire dans les plus grands festivals d’Europe… ».

Le rebetiko électronique d’Imam Baildi s’impose donc dans les « must » d’une soirée qui déménage. Leur pari est ambitieux : «Notre rêve est d’amener l’essence de la musique grecque aux différents publics à travers le monde».  L’aventure a commencé grâce à 3 morceaux réarrangés, enregistrés avec EMI Greece qui les fait par la suite signer leur premier album homonyme, « Imam Baildi », en 2007, avec des reprises des succès les plus populaires en Grèce des années 40 à 60.

Leur second opus, sorti en 2010, « The Imam Baildi Cook book » leur a permis d’atteindre en juin 2011 la 5ème position dans le classement des European World Music Charts et, jusqu’à la fin de la même année, la 14ème place dans le classement annuel World Music Charts, parmi les 900 albums proposés. Ils réinventent l’époque, à leur sauce, et ça prend…

L’eau a été portée à ébullition cette année où, après une tournée européenne et un premier voyage transatlantique (plusieurs dates aux Etats-Unis et au Canada avec en prime un concert unique à New York), il n’est plus exagéré de dire que, non repus d’avoir conquis la Grèce avec leurs deux premiers albums, ces talentueux musiciens se sont désormais fait un nom auprès de la diaspora grecque… Et pas seulement ! Car si la recette était déjà alléchante sur papier, en dégustation elle est encore plus savoureuse.

Leur philosophie, que Lyssandros, l’un des leaders du groupe, ne se lasse de répéter en chauffant le public au début de leur concert, c’est « nous sommes unis dans la bonne énergie, tous les ingrédients de la recette étant nécessaires pour que l’Imam puisse s’évanouir : l’ancien et le neuf, les Blancs et les Noirs, les gays et les straights, les riches et les pauvres, les jeunes et les moins jeunes… Ceux de gauche, ceux de droite, nous ne faisons qu’un, sentez l’énergie… Nous sommes tous Imam Baildi !». Y ajoutent leur grain de sel les chanteurs, qui ne sont autres que la sublime et envoûtante Rena Morfi et le dynamique et charismatique rappeur MC Yinka, pimentant ainsi les concerts avec les mots    « amour » et « respect ».

De fait, dans une Grèce où les inégalités sociales actuelles poussent la masse électorale à des votes de contestation dans la panique et la révolte au niveau politique, il est prometteur de voir que la jeune génération d’artistes sait où elle se situe, prend ses responsabilités face à l’héritage culturel et indique d’une manière saine et ludique que la coexistence est possible à partir du moment où elle est assumée.

Leur troisième album studio, « Imam Baildi – III», vient de sortir le 14 juillet et son lancement a été célébré comme il se doit à Athènes avec un concert où les surprises se sont enchaînées sur la scène du Theatro Vrahon, dans le quartier de Vyronas. Imam Baildi a ainsi partagé des titres avec des invités de marque comme le rappeur Eisvoleas, Yorgos Mazonakis ou même la grande Glykeria, pour terminer par une pluie de confettis sur un bouquet final de rythmes endiablés avec le groupe de percussions Batala d’Athènes.

Leur tournée d’été à travers la Grèce ne fait que débuter, et il faut découvrir sans plus tarder, aux côtés d’Orestis et de Lysandros Falireas: au micro Rena Morfi et Mc Yinka, au saxo et à la clarinette l’infatiguable Yiannis Diskos, à la trompette le talentueux Periklis Aliopis, à la guitare électrique le surevolté Labis Kountourogiannis et au bouzouki le méticuleux Alexis Arapatsakos …et les autres !

Ne ratez pas leur prochain passage à Bruxelles, très probablement lors de Balkan Trafik du 23 au 25 avril 2015. Vous vous en voudriez de ne pas vous resservir jusqu’à l’évanouissement !

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