Αλέξης Σανσόγλου, Το στοίχημα της επαγγελματικής δικτύωσης των Ελλήνων.

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από τον Γιάννη Δήμα
φωτογραφία: Δημήτρης Ναυρίδης/ Newsville.be

O Αλέξης Σανσόγλου έχει κάνει πολλά βήματα μπροστά από τότε που τον γνώρισα. 20 χρόνια έχουν σχεδόν περάσει από τη συνάντηση μας στους πανεπιστημιακούς διαδρόμους του ULB και η αυθεντικότητα του χαρακτήρα του παραμένει ανέπαφη. Όταν πρότεινα να κάνουμε τη συνέντευξη δέχτηκε χωρίς δισταγμό ενώ οι απαντήσεις που μου έδωσε του αντανακλούν την ευκολία προσαρμογής του χαρακτήρα του σε θέματα από τη μία πολύπλοκα και εξειδικευμένα και από την άλλη απλά και καθημερινά. Μιλάει με άνεση αλλά συνάμα με μεγάλη προσοχή για το θέμα της κρίσης, την καριέρα του και την εταιρία στην οποία έχει κάνει μεγάλα βήματα τα τελευταία χρόνια. Την ίδια στιγμή με κριτικό πνεύμα αλλά με σαφή ελληνικότητα στη σκέψη του μας φανερώνει τις ιδέες του για το ελληνικό επιχειρηματικό δίκτυο Bucephalos και για τα δυνατά σημεία του χαρακτήρα της ελληνικής ομογένειας ανά την Ευρώπη, με την οποία τα τελευταία χρόνια έχει ασχοληθεί επισταμένα. Προτιμάει να εκφραστεί στα γαλλικά ενώ χειρίζεται την ελληνική γλώσσα χωρίς δυσκολίες. Παρ΄όλα αυτά συμφωνώ γιατί έτσι θα δώσουμε την ευκαιρία και σε μη ελληνόφωνους να γνωρίσουν καλύτερα τον Αλέξη Σανσόγλου.

Unisys est en progrès constant. A quoi attribuez vous son succès? Quelles sont les évolutions qu’a connues Unisys ces cinq dernières années?
Unisys est une entreprise assez ancienne. Elle a été créée en 1986 suite à la fusion de deux gros acteurs du monde informatique (Burroughs et Sperry). Une entreprise qui est en place depuis plusieurs décennies- présente dans un marché en constante évolution -passe obligatoirement par des phases importantes de transformations. Il y a quelques années, Unisys Corporation s’est retrouvée dans une de ces périodes charnière ou il était nécessaire de faire des choix et fixer la stratégie future. Une transformation, initiée par la maison mère a été amorcée il y a plus de quatre ans. Cette transformation portait principalement sur les points suivants : Recentrage de notre portefeuille d’activité, soutenu par une politique de croissance, ainsi qu’une amélioration de nos ratios financiers. Par rapport à ce repositionnement stratégique, les résultats obtenus ont été impressionnants. En recentrant nos activités autour de nos forces, nous avons réussi à redéfinir une offre de service particulièrement séduisante et innovante pour nos clients qui tient compte des tendances du marché (Mobility, Cloud, Consumerization, Social and Smart Computing,..). Ceci nous a permis, malgré la crise, de maintenir un niveau de revenu acceptable. L’optimisation de notre situation financières a également été très importante : le profit généré par le groupe est en croissance constante, au cours de ces dernières années, l’endettement du groupe a été divisé par cinq, améliorant significativement les fondamentaux du groupe.

Comment Unisys a-t- elle traversé la crise?
Le climat économique a été et reste encore très difficile. C’est une période qui nous a fortement pénalisé du point de vue de la croissance. Croissance qui est désormais notre principal objectif. Néanmoins, Unisys a pu traverser cette crise de façon assez satisfaisante : Notre chiffre d’affaire est resté relativement stable et nous avons même amélioré nos ratios de profitabilité. Ceci est pour moi essentiellement le résultat de la politique de renouveau amorcée juste avant la crise et qui nous a permis d’être bien positionné et préparé. Cette politique portait principalement sur deux axes ; l’innovation et l’optimisation de notre structure de coûts.

Sur un plan plus personnel que retenez vous de ces années de crise?
Dans notre secteur d’activité il est fondamental de pouvoir se renouveler rapidement et anticiper les évolutions du marché. Ceci constitue notre principal et permanent défi. La croissance reste une priorité mais une croissance où Unisys s’inscrit comme un partenaire de qualité pour nos clients.

Votre motivation et vos objectifs professionnels pour l’avenir?
Plus personnellement, je trouve que je suis encore jeune, j’ai jusqu’à présent un parcours intéressant. Il est clair que je reste motivé et on verra ce que me réserve l’avenir.

Quelles sont vos relations avec la diaspora grecque de Belgique et plus particulièrement avec la communauté hellénique de Bruxelles?
Je me suis toujours senti très proche de la communauté hellénique de Bruxelles, j’en fais partie et bon nombre de mes amis les plus proches font également partie de cette diaspora. J’ai depuis toujours pu ressentir cet attachement, et tout particulièrement lors des années passées à l’ULB où j’ai trouvé une communauté grecque particulièrement présente et soudée. Je trouve qu’il est tout à fait logique de retrouver cet esprit communautaire au sein des différentes diasporas. Et pour avoir travaillé dans différents pays, j’ai pu systématiquement constater le même état d’esprit. Pour autant qu’elle ne constitue pas un frein à l’intégration, ce qui n’est absolument pas le cas pour la communauté grecque, cette sensibilité communautaire est une réelle force pour une diaspora.

La réussite souris à un grand nombre grecs issus de la Diaspora. Pourquoi?
Je n’ai pas les chiffres, mais il est vrai que j’ai pu constater de belles réussites, comme dans toutes communautés. Pour moi il y a un effet qui est propre à toute Diaspora, et évidement valable pour la Grèce qui a une diaspora aussi importante. A l’origine de toute diaspora, on retrouve une première génération qui quitte un pays pour s’établir dans un pays inconnu et avec des conditions qui peuvent parfois être très difficiles. Tout cela démontre certaines qualité telles que ;motivation, détermination, besoin de renouveau, le dynamisme, l’ouverture d’esprit, bref des qualités humaines qui sont la base de l’esprit d’entreprise. Et j’ai pu constaté cet esprit d’entreprise chez bon nombre de nos compatriotes. Une autre caractéristique assez présente chez les grecs de Grèce tout comme au sein de la diaspora, est le fait que les parents grecs sont en général fort sensibles au niveau et à la qualité des études de leurs enfants. C’est une caractéristiques qui m’a souvent frappé et qui est commune à pratiquement toute les familles grecques. Au-delà de la connaissance pure, je pense que le réel moteur d’une réussite repose fondamentalement sur l’esprit d’entreprise et le dynamisme. Paradoxalement, les associations grecques ne sont pas toujours à la hauteur de leurs objectifs. Je pense qu’il y a beaucoup d’associations qui sont particulièrement remarquables, je pense à Bucephalos, je pense à la Chambre de Commerce Hellénique, je pense à Greek Paris en France, au SEVE (ΣΕΒΕ) en Grèce,…Selon moi les associations grecques qui sont les plus performantes sont celles qui ont pu s’isoler du débat politique traditionnel. Les discussions politiques partisanes ont souvent minés l’objectif premier d’association, en les détournants souvent du plus important, à savoir l’intérêt des membres.

Bucephalos asbl: Quelle est l’objectif principal de cette association?
Il s’agit d’un networking de professionnels issus de la diaspora grecque. Le but étant de les rassembler afin de promouvoir leurs intérêts et d’étendre leur réseau de connaissance.

Votre implication personnelle au sein de l’association Bucephalos.
Je suis un des plus anciens membres de l’association et ayant rejoins le comité, je me suis surtout occupé de l’expansion internationale de l’association. J’ai énormément travaillé à la création de Bucephalos France. Ainsi qu’au développement de nos contacts en Suisse et Italie.

L’évolution de l’association ces trois dernières années.
Ces dernières années nous avons vu l’association progresser sur différents niveaux. Au niveau de l‘International, avec la création de Bucephalos Paris et Athènes. Au niveau du rapprochement avec d’autres associations, ainsi qu’au niveau des activités : voyage, mission économique et autres.

Quelle est la stratégie que vous proposez pour les années à venir?
Je pense qu’il y a des points importants à adresser. Il est important de continuer le développement de l’Internationale, mais il est également prioritaire de travailler à l’évolution de l’association en Belgique. Les points à travailler pour la Belgique sont: -la qualité et diversité de nos activités : une des priorités selon moi est de travailler sur la qualité du relationnel entre membres. Et Bucephalos est un véhicule qui doit permettre de créer un lien fort et de qualité entre ses membres. -la communication, faire connaitre l’association et ses réalisations est essentiel – les nouveaux membres ; l’adhésion de nouveaux membres est fondamental pour toute association.

Est ce que l’Europe doit changer de “logiciel”? Crise économique en Europe. Vous êtes pessimiste pour l’avenir de l’Union Européenne?
L’Europe est en crise profonde et tout le monde s’accorde pour dire que cela va durer. Je ne pense pas que l’Europe doive changer complètement son logiciel, mais un sérieux upgrade est nécessaire. Lorsqu’on a créé la monnaie unique on a mis la charrue avant les bœufs, on s’est « jeté à l’eau » en pensant que les critères de convergence de Maastricht suffiraient à garantir la stabilité. La crise actuelle a montré les limites de cette politique minimaliste. Si l’Europe veut continuer elle doit se remettre en question et se donner les moyens de ses ambitions. L’Europe a besoin de plus de cohérence au niveau de sa politique économique, de sa fiscalité, des budgets des états membres, ainsi qu’au niveau de ses institutions, et notamment de la BCE qui doit évoluer de son rôle d’observateur et devenir un acteur proactif de la croissance européenne.

D’après vous cette crise, est une crise purement économique?
C’est effectivement une crise économique, politique et institutionnelle. Mais plus fondamentalement, c’est une crise de valeurs. Le seul moyen pour sortir de cette crise est que les états renouent avec la croissance. Mais une croissance durable et saine ne peut être soutenue que par l’innovation, le progrès et la création de valeur. Ces principes de base doivent être au cœur de la relance économique et ces mêmes valeurs de base sont trop souvent absentes des préoccupations des gouvernements, des institutions financières et de l’Europe. Il est donc nécessaire d’avoir de la part des politiques cette prise de conscience et la mise en œuvre de mesures qui favorisent cette croissance durable. Il faut être très prudent avec les politiques d’austérité. Dans le climat actuel, l’austérité ne peut viser que la partie non productive de notre société tout en préservant et stimulant les moteurs de notre activité économique. Soutenir et stimuler les entreprises qui innovent me semble impératif dans le contexte actuel.

La Grèce en crise profonde. Au niveau économique l’extraversion de l’économie grecque peut constituer une solution pour les entreprises grecques?
C’est effectivement une solution qui doit être privilégiée. Les entreprises grecques doivent se tourner vers d’autres marchés. Il s’agit là selon moi d’un grand défi pour la Grèce et ses entreprises. On peut constater qu’en Grèce nous avons de nombreuses entreprises de qualité, avec beaucoup de professionnalisme et de dynamisme. Malheureusement cette image positive n’est pas vraiment perçue, alors qu’elle devrait être renforcée.. Je pense que sur ce point, la diaspora grecque et ses diverses associations ont un rôle important à jouer.

Au niveau politique la fin du bipartisme classique peut être considérée d’après vous comme une évolution?
C’est clairement une évolution qui était nécessaire. L’histoire nous a montré que pour la nature humaine le pouvoir tend à corrompre. Avoir deux familles qui dominent le paysage politique d’un pays pendant plusieurs décennies, est selon moi quelques chose d’impensable dans une démocratie moderne. La présence de plusieurs partis démocratiques sur la scène politique est donc selon moi une excellente chose, à la fois pour le débat d’idée, le renouveau politique et la remise en question des partis traditionnels.

Au niveau social, le phénomène d’immigration constitue un antidote pour le chômage qui dépasse le 25% de la population active: Quel serait votre conseilpour un jeune Grec diplômé avec la PGD en science économique?
J’aimerais que la Grèce stimule les entreprises et les entrepreneurs. Le gouvernement devrait éviter l’exode de ses talents. Pour un jeune qui voudrait travailler en Belgique mon conseil serait le suivant. Doit bien garder en tête que la connaissance technique est une chose nécessaire, et au-delà de cela, les qualités humaines sont également indispensables (dynamisme, persévérances, confiance en soi, esprit d’équipe,…). Il doit continuer à développer ces deux pôles au travers de ses expériences professionnelles et non professionnelles. Chaque individu et profil est unique, néanmoins je pense qu’un point de départ intéressant pourrait être l’audit ou la consultance.

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